HISTORIQUE DU JEU DU LOTO

on joue à Rome

Le Bingo/Loto ou le gain du hasard !

Les origines du "Bingo" remontent à l'antiquité. En effet, on situe la date de son apparition au XVI ème siècle, vers 1530, en Italie. C'était un jeu très populaire qui se jouait dans les lieux pèublics, tels que les marchés et presque dans chaque village d'Italie. Il était connu sous le nom de "Lo Giocco de Lotto"  Le principe du jeu ressemblait fortement au "Bingo" que nous connaissons de nos jours. L'histoire du "Bingo" peut être tracée dans toute l'Europe, dès ses premiers pas. Le jeu arriva en France vers 1760. Il était uniquement joué par la noblesse française. Particulièrement apprécié par les aristocrates et les bourgeois. Le "Bingo" n'avait pas sa place au sein du peuple français.
le Dauphin
Ala fin du 18ème siècle, début du 19ème siècle on inventa en France le loto dit du "Dauphin" et cela, pour palier la simplicité trop monotone des lotos existants.
On ne se borna plus à payer la "quine" ( numéros sortis portant la même couleur) mais la "quaterne", la "terne" et "l'ambe" Le jeu y gagna en émotion.
On dit que c'est Louis XVI en personne qui introduisit ces complications pour amuser le tout jeune Dauphin, d'où le nom de "Loto Dauphin". Des figurines furent ajoutées dont le tirage augmentait les gains: ainsi du dauphin, de Monsieur et Madame Malbrough (représentée au haut de sa tour, comme dans la chanson et scrutant l'horizon), du ballon (rappelant la récente invention et d'un cavalier "symbolisé par un cheval".
On y joue sur un échiquer de 90 cases sur lesquelles sont placées au gré des joueurs cinq séries de bâtonnets de couleurs différentes et les figurines. Au fur et à mesure que les numéros sortent, les bâtonnets sont entourés d'un cercle de même couleur et le banquier paye (tant par personnage et par ambe, terne, quaterne d'une couleur donnée). Le gagnant est celui qui arrive le premier à la quine.
Ce jeu fit dans le cecle de Marie-Antoinette les belles soirées de Versailles et de Trianon. Sous la Restauration, après une période d'oubli. le "Loto Dauphin" revint à la mode et la Duchesse d'Angoulème y jouait des soirées entières. Du coup l'aristocratie s'y mit et on y joua en famille, dans beaucoup de châteaux. 

les métiers de la rue



Vers 1779 on le trouve en Belgique du côté de Namur, au château de Brumagne situé au bord de la Meuse, à quelques kilomètres de Namur. Ce jeu de loto était composé de 24 petits rectangles en carton décoré au recto d'aquarelles représentant les métiers des rues. Chaque carton comporte 4 métiers avec au centre des scènes fort différentes qui semblent toucher de plus près la réalité locale. Un petit sac de toile, fermé par un cordonnet contient 120 jetons en bois creux et numérotés.
l'apprentissage des langues

Vers 1800 le "Bingo" entra d'abord en Allemagne puis en Espagne. En Allemagne le jeu avait un rôle éducatif. En effet, au lieu d'être utilisé comme un simple jeu de loterie, on l'utilisait plutôt à des fins pédagogiques par exemple, pour enseigner aux enfants leurs tables de maths, les langues et leurs vocabulaires ou encore la géographie ou l'histoire du pays. 
                                                                          Vidéo tournée à Campeche (province du Yucatan Mexique) lors de notre voyage en 2013
Le "Bingo"  traversa ensuite l'océan pour arriver au Méxique ou d'emblée il gagnait en popularité grâce aux valeurs religieuses que les gens et l'église lui accordaient. Il était en effet joué par ceux qui vont à l'église. Les gagnants offraient la totalité de leurs gains et dons aux établissements religieux. Encore aujourd'hui, le loto était une véritable institution. En comparaison au loto français qui utilise des chiffres, le loto mexicain se joue avec des images et un mot. Chaque joueur achète un ou plusieurs cartons de 9 à 16 images. Lorsque tous les cartons sont vendus le jeu peut commencer. Un tour de jeu peut durer entre 5 et 10 minutes selon la vitesse de tirage des cartes. Le jeu est animé par "el Griton" littéralement "le Crieur" qui tire les cartes les unes après les autres. A chaque carte tirée le "Griton" annonce la carte. Une des particularité du loto mexicain tient à cette annonce qui est toujours une description caucasse de la carte. Par exemple, la phrase traditionnelle de description de la carte "el barril" (le barril) est <<El barril: tanto bebiò el albanil que quedo como barril >> (Le barril: le maçon a tellement bu qu'il est devenu barril) Le tout dit avec une forte voix et souvent avec un porte-voix. Chaque joueur qui a cette carte sur son carton pose alors un jeton sur son carton. Lorsque toutes les cartes de son carton sont sorties il crie "Loteria" et a gagné. On joue très rapidement: "el Griton" tire et commente les cartes à toute vitesse de sorte que chaque joueur doit être très attentif pour ne pas perdre l'occasion de marquer sur ses cartons la carte tirée.
Le jeu arriva aux Etats-Unis vers 1929. Il allait naturellement y connaître un succès fulgurant. C'est lors de cette année fatidique q'apparait notre sac de haricots. Alors que l'Amérique entre dans la Grande Dépression, un marchand de jouets dans une mauvaise passe nommé Edwin S. Lowe  découvre un jeu de fête foraine qui allait changer sa vie pour toujours. Ce jeu, une ancienne variante de l'ancien jeu européen lotto, se nommait "Beano  À ce jeu, les joueurs recevaient une carte sur laquelle il y avait une série de numéros et un sac de haricots servant à marquer les numéros. Un annonceur tirait des billets numérotés d’une boîte de cigares et, lorsqu’un joueur réussissait à former une ligne avec ses haricots, il devait crier « BEANO! » pour obtenir son lot. Fou du jeu des haricots, Lowe ramena le concept chez lui, à New York, où la magie opéra. Un soir, Lowe rassembla des amis pour faire l’essai de son tout nouveau jeu. L’alcool coulait à flots et, à mesure que la soirée avançait, le groupe tombait de plus en plus sous le charme de ce jeu excitant et facile à jouer. Puis, pendant une ronde de jeu très serrée, l’une des participantes remporta un gain important. Toute fébrile, elle cria accidentellement « B-B-B-BINGO>> ! » au lieu de « BEANO», et les planètes s’alignèrent. Le marchand de jouets a tout de suite compris que son jeu était un succès. Alors il commercialisa ce jeu et il le nomma "Bingo" !  Il a sorti deux versions de "Bingo"; une version à 12 cartes qui coûte 1 dollar et une version à 24 cartes qui coûte 2 dollars. Afin de perfectionner le jeu et de réduire les doublons, Lowe fit appel aux services d’un professeur de mathématiques de l’Université de Columbia, Carl Leffler, pour augmenter le nombre de combinaisons des cartes de "Bingo". Alors que le jeu gagnait en popularité et que Lowe avait de plus en plus besoin de cartes uniques, il était devenu très difficile de trouver de nouvelles combinaisons de numéros. En fin de compte, Lowe a dû payer le professeur 100 $ par carte, soit l’équivalent d’environ 1 548 $ en argent d’aujourd’hui, une véritable fortune. Bien qu’Edwin S. Lowe et son sac de haricots appartiennent maintenant au passé, les sensations fortes que procurent les gains au "bingo" perdurent et gagnent encore en popularité. Partout dans le monde, des foules se réunissent dans des salles de "Bingo" et des centres de jeu de bienfaisance où des annonceurs dynamiques crient les numéros des boules, ou encore sur des sites en ligne où la même excitation est produite par ordinateur. Les joueurs marquent leurs cartes à l’aide d’un tampon à encre, d’un écran tactile ou d’une souris. Avec son histoire extraordinaire et son omniprésence actuelle, le "Bingo" est plus populaire que jamais. Et dire qu’il a été créé à partir d’un simple sac de haricots… 
Voyons quelques moments marquants de l’histoire de ce jeu merveilleux : 
  • 2008. Le plus gros gain jamais enregistré est payé à Christine Bradfield à un club de "Bingo" de Merthyr Tydfil, au pays de Galles. Elle a remporté 1 101 686 de livres sterling (2 185 260 $).
  • 2009. La partie de "Bingo" « la plus élevée » jamais jouée regroupe des alpinistes qui sont en compétition les uns contre les autres sur les pentes du mont Everest, à 17 500 pieds au-dessus du niveau de la mer.
  • 2010. La plus importante partie de "bingo" en ligne est organisée par Coca-Cola (Japon) et 493 824 joueurs y ont pris part à Tokyo.
  • 2012. John Orchard du Royaume-Uni gagne 5,9 millions de livres sterling en jouant au "bingo" en ligne – le gain le plus important de l’histoire du "bingo".
  • 2019. Une carte de "bingo" mesurant 400 pieds carrés (37,16 m2) est créée dans un casino de Chandler, en Arizona. 


Recherche